Joug

Le joug est une pièce de bois permettant d’atteler des animaux de trait en exploitant au mieux leur force de traction.

Le joug s’emploie généralement avec des bovins, parfois des chevaux, et se place sur la tête ou sur le garrot. Il est le plus souvent double afin d’atteler ensemble une paire de bœufs pour labourer ou tirer un chariot.

Beaucoup d’outils agricoles sont faits pour être attelés à l’aide d’un joug. On rencontre encore au Moyen-Orient des attelages asymétriques âne-chameau ou âne-vache par exemple quand un paysan est trop pauvre pour posséder deux animaux identiques

Dans certaines régions de France, le joug était surmonté d’un surjoug, parfois richement décoré et muni de cloches (dans le Midi toulousain et le Gers).

À priori, les premières traces de ce type d’attelage seraient attestées en Mésopotamie et en Égypte entre 3500 AC et 3000 AC et également au Proche-Orient, mais plus spécifiquement, le joug de cornes limité aux seuls animaux à cornes (bœufs, buffles, zébus)1.

En France le joug devient courant à partir des 11e et 12e siècles.

L’utilisation du joug aux 17e et 18e siècles est généralisée sur l’ensemble du territoire français, hormis quelques régions situées au nord de la Loire (Bassin parisien, Normandie, Nord) qui utilisent déjà les chevaux de trait. Les progrès dans les techniques d’élevage permettent l’amélioration des caractéristiques de ces chevaux, contribuant ainsi à leur diffusion, toujours au détriment de la traction bovine.

L’utilisation du joug s’amenuise progressivement suivant les régions et les moyens financiers des exploitants du milieu du 19e siècle jusqu’aux années 1930 (au profit des équidés). Son utilisation est réactivée temporairement pendant la Première Guerre mondiale face à la pénurie de chevaux de trait. Il devient un outil marginal entre 1950 et 1960 avec l’arrivée massive des tracteurs dans les campagnes (disparition de la traction animale de manière générale).